Eels Wonderfull Glorious

E (Mark Oliver Everett)n’a pas de plan de carrière et c’est tant mieux. Depuis plus de 15 ans, notre mal rasé préféré sort régulièrement des albums tarabiscotés, piochant ça et là son inspiration, pour donner une musique qui lui est propre. Ne cherchez pas longtemps des artistes similaires, c’est une perte de temps considérable. Des éléments rock, pop, blues viennent se succéder allègrement au fur et à mesure des morceaux, imprégnant souvent des airs vintage comme diront certains..

«Bombs Aways » nous concasse, « Kinda Fuzzy » nous râpe dans les angles et caresse tout à la fois, « Accident Prone » nous fait vaciller, « Peach Blossom » nous fait rêvasser…

Et on se pose la question de l’influence des trois autres musiciens embarqués dans l’aventure pour se dire que Eels reste Eels, fait du Eels et respire Eels, comme si E (j’aime bien l’appeler comme ça) faisait le tour du propriétaire, étalant son savoir musical qu’il nous propose depuis le début. La voix est toujours particulière, écorchée et placée bien en avant sur des mélodies toujours surprenantes. Que demandez de plus ?

L’album se termine sans doute par le titre le plus accrocheur, « Wonderful Glorious », qui donne son nom à l’album.

Que souhaitez à cet artiste vraiment à part ? Je ne sais pas trop car le sillon creusé par Eels se fait de plus en plus profond, au point de ne plus ressentir de grosses surprises. Mais qu’importe, l’honnêteté de sa discographie reste sa meilleure carte de visite.