Tristesse Contemporaine Tristesse Contemporaine

Tristesse Contemporaine. J’ai cru un instant à une blague, à une « hype » de quelques parisiens épris de mélancolie urbaine, loin de mes préoccupations dirons nous plus provinciales de varois bouseux. Lorsque j’ai appris à en savoir plus sur le simple fait que leur musique était une sorte de revival new wave, j’ai commencé à enquêter sur eux au travers d’internet, que voulez vous le var contient ses espaces un peu sauvages, loin des médias, sourires.

Un nom français mais rien de francophone là dedans, ni musicalement, ni de provenance : un anglais d’origine Jamaïcaine (cela vous parle Earthling ?), une japonaise (inconnue au bataillon pour moi) et un suédois (cela vous parle Jay Jay Johansson ?)

Cosmopolite me direz vous. Ce cosmopolisme de nationalité, mélangé à un cosmopolisme musical donne un curieux résultat, proche de mes gouts musicaux alors que les trois protagonistes n’avaient jusqu’ici que peu pratiqué le style…

D’une curiosité à la mode, leurs morceaux issus d’EP servant à des défilés de mode ou à des sujets télévisés, voilà donc ce trio atypique s’essayer à l’album.

Ma surprise est grande car tous les morceaux sont à priori très dépouillés, comme une marque de fabrique, un rencontre improbable de Young Marbre Giants avec le hip hop.

« Empty Hearts » démarre comme du Joy Division avec une basse hookesque portée sur un rythme entêtant et un chant susurré, « In The Wake » est marqué par une guitare famélique et une rythmique linéaire,  « Hell Is Other People » est plus riche, ponctué d’effets et de synthés planants.

« I Didn’t Know » est le premier morceau que j’avais entendu d’eux, bien sombre, rythme synthétique martial bienvenu et la voix de Mau parfaite. La seconde partie de ce titre est une franche réussite avec une envolée finale qui fait battre du pied. « Hierarchie » est sans doute le titre que j’apprécie le moins, un peu creux, tout comme « Daytime Nighttime », loin d’une autre franche jouissance musicale qui est «51 Ways To Leave Your Lover », me faisant penser au début des années madchester…

Je vais surveiller attentivement ce groupe inattendu et qui ne manque pas de talent, du fait sans doute d’une somme d’expériences passées mais qui regarde l’avenir avec un son particulier (et un masque d’âne.