Lush Spooky

Tout comme Pale Saints, j'ai découvert ce groupe, Lush, tout d'abord sur la réputation de leur maison de disques que je vénérais à l'époque. L'achat des mini LP m'avait conquis car le mélange de voix éthérées sur murs de guitares noisy était une formule nouvelle et très séduisante. Les voix de Miki Berenyi et Emma Anderson m'avaient touché dés le début, de la même manière que Elizabeth Frazer l'avait fait avant. Bien évidemment, le lien entre les deux groupes a été flagrant, compte tenu de la production de Robin Guthrie himself (des Cocteau Twins pour ceux qui ne suivent pas). J'avoue avoir été un poil déçu à l'époque de la sortie de cet album, car le ton général de la musique se ralentit, alors que j'avais adoré leurs précédentes cavalcades menées par les deux front girls, mais aussi par le duo basse - batterie derrière. Le choix a été donc, pour cet album, de travailler plus l'aspect des voix avant tout. "Stray" met tout de suite dans l'ambiance avec un tempo lent porté par une basse rampante, la batterie discrète avant l'arrivée des voix aux volutes soyeuses... Aucun titre ne dépareille de l'ensemble et l'on hésite largement à faire un choix. Le faut il ? Je ne crois pas... La rêverie est totale à l'écoute des 12 morceaux présents, une bande son idéale pour braver un monde aérien, cotonneux, voire fantomatique. J'avoue m'être souvent endormi en écoutant cet album, non pas que cet album m'ennuie, mais qu'il m'envoie directement au pays des songes de la manière d'un tremplin. Mon autre regret se situe également du voisinage trop étroit avec la musique des Cocteau Twins sur certains titres. "Supperblast" et "Laura" sont les morceaux les plus nerveux, qui rappellent les débuts, mais pas de quoi se réveiller alors qu'on a un large sourire béat aux lèvres et les yeux clos depuis longtemps... Dire que certains prennent des cachets pour s'endormir... Sourires.