Simple Minds New Gold Dream 81-82-83-84

Une des raisons pour lesquelles je me suis lancé à créér ce site est de pouvoir parler de groupes sans justification aucune. Simple Minds fait partie des artistes de cette catégorie, car aprés un départ de carrière underground, ce groupe a eu un succés planétaire pendant les années 80 avant de poursuivre plus discretement depuis, et tenter de revenir au premier plan ces temps ci. Je démarre donc en 2011 une série de chroniques de disques plus connus et par cet album "New Gold Dream", une gifle pour moi à l'époque. Avec le recul désormais, je peux affirmer que ce disque a changé ma vie et mes gouts musicaux. Loin de moi de suivre toutes les modes de l'époque au départ, je me suis donc transformé en un new waveux sous influence des Simple Minds mais aussi avec d'autres sous le regard inquiet de mes parents qui ne comprenaient pas mon penchant soudain vers des mélodies sombres...(ils en rient aujourd'hui je vous rassure). Trente ans ou presque se sont écoulés depuis, mais je réécoute ce disque avec toujours autant de plaisir avec un brin de nostalgie sans doute mais la tête dans les nuages et l'esprit vagabond. "Someone, Somewhere in Summertime" ouvre le bal avec un son, le son caractéristique d'une plénitude enfin trouvée aprés les épisodes d'expérimentations des années précédentes. Le trio guitare basse batterie est compact, accompagné par des volutes de synthés pénétrants, tout ceci portant la voix merveilleuse et particulière de Jim Kerr. La barre est placée trés trés haute au point que lorsque déboule " Colours Fly and Catherine Wheels", on cherche un signe de faiblesse qui ne vient pas , bien au contraire. En effet, on porte obligatoirement notre attention sur cette ligne de basse profonde et élastique du plus bel effet (quel talent ce Derek Forbes !). "Promised You a Miracle" est et restera un tube du groupe, entrainant vers des horizons plus lointains encore avec ces synthés omniprésents et variés, qui donnent un certain gout d'intemporalité. La noirceur est de retour avec "Big Sleep" avec le jeu de guitare de Charlie Burchill au diapason de Jim Kerr dans le chapitre de la plainte. "Someone Up There Likes You" perpétue une habitude de l'époque du groupe qui créé des morceaux instrumentaux. Ce titre est une invitation à la rêverie pure et simple...Le sommet de l'album est bien sûr "New Gold Dream (81-82-83-84)", le tube absolu avec cette montée en puissance et un envoûtement complet de l'auditeur. La basse est l'élement central autour duquel tous les autres instruments s'enroulent avec grâce et volupté, dans une sarabande incroyable de cohérence. Le bonheur à l'état pur vous dis je. La suite est encore une fois au niveau, avec un "Glittering Prize" plus conventionnel mais à l'efficacité redoutable, un titre qui lorgne plus sur la pop, un "Hunter and the Hunted" mystérieux et inquiétant, comprenant une participation de Herbie Hancock et un "King Is White and in the Crowd" résultat improbable d'une cold wave frissonnante...

Cet album est un sans faute au point de comporter tubes en puissance, morceaux alambiqués, excellence d'exécution et unité de ton.

La suite sera interessante mais manquera peut être de profondeur.

Quoiqu'il en soit, je recommande ces neuf titres à ceux qui croient que les années 80 manquaient de saveur.