Nada Surf The Stars Are Indifferent to Astronomy

C’est avec une joie non feinte que j’ai appris que les Nada Surf, groupe américain francophile sortait un nouvel opus. Non pas que je sois un fan absolu, mais je reconnais dans ce groupe une honnêteté qui force le respect, et une ligne de conduite musicale bien lisible. Je ne vais pas vous énumérer les titres connus de leur passé car d’autres s’en chargeront, mais insister sur leur parcours tranquille de musicos qui ne se prennent pas trop la tête. Pour ce nouveau disque, on a donc plaisir à retrouver des titres rock avec de l’énergie : « Clear Eye Clouded Mind » et «  Lookin Through », mais aussi des ballades introspectives comme « When I Was Young ». Les paroles sont loin d’être mystiques, ne jouant que sur une certaine nostalgie.

Matthew Caws, Daniel Lorca et Ira Elliott semblent très unis et délivrent une œuvre qui se situe dans la lignée de tout ce qu’ils ont créé jusqu’ici, avec des jeux de guitares jouissifs, une basse omniprésente et bondissante et une batterie juste sans fioritudes. Même si l’enthousiasme des débuts a disparu chez les fans de ce groupe, l’enthousiasme de création n’est pas à l’ordre du jour chez le trio qui, je pense, va continuer longtemps ainsi à nous concocter des morceaux de bonne facture. Il semble loin le temps du succès de « Popular », mais il semble loin le temps aussi de la descente aux enfers avec un lâchage en règle de leur maison de disques..Nada Surf vieillit plutôt bien, connait une certaine sérénité salvatrice.

Cette sérénité est palpable dans les derniers concerts acoustiques donnés par le groupe qui visiblement s’en amuse presque. Entre pop lumineuse, puissance rock un peu sombre, on peut considérer que Nada Surf a trouvé un équilibre sympathique. Devant mes récentes déceptions vis-à-vis des sorties d’albums lors de l’année 2011, j’accueille ce disque avec une satisfaction tranquille.