White Lies Big TV

Le problème qui se pose à ce genre de groupes aux racines sombres, c’est la direction à prendre une fois les bases établies généralement sur le premier album. En gros, quoi faire après, pour ne pas s’enfermer dans un style trop restrictif ?

Après donc un « Ritual »poussif sur la distance, White Lies revient à quelque chose de plus simple, largement plus mélodieux, à de fortes références aux années new wave. Entre petites touches électro et des ambiances électriques bien maitrisées, l’album s’écoute gentiment. Rien de révolutionnaire en somme, car Harry McVeigh et ses comparses font ce qu’ils savent faire, en créant (enfin) une suite logique au premier album.

« Big Tv » est vraiment marqué 80’s avec ses sons synthétiques vaguement vintage, des riffs larges de guitares électriques sobres qui nous poussent à se focaliser sur le chant. «There Goes Our Love Again » joue dans le même registre avec une basse légèrement plus présente et un refrain sympathique. « First Time Caller plaira sans doute à certains, mais je n’accroche pas à la présence de l’orchestre désolé. Je suis beaucoup plus charmé par des titres comme « Change » aux forts relents shoegaze et vaporeux à l’extrême, « Be Your Man » efficace,

Ma préférence va à « Getting Even », morceau enlevé qui me rappelle pelle- mêle Propaganda (merci à ma Sophie), Tears For Fears, Echo And The Bunnymen, excusez du peu.

La conclusion ? Un album qui ré-ouvre des horizons à ce groupe que l’on avait enterré un peu vite sans doute. Je vous recommande fortement les versions acoustiques sur le tube, à l’émotion certaine.