The House Of Love "She Paints Words In Red"

 

Oubliez les débuts de ce groupe mythique pour apprécier ce nouvel album d’une sincérité et sérénité rares…J’ai essayé comme vous, mais il est difficile de ne pas se remémorer le parcours chaotique de The House Of Love et de ses figures de proue, Guy Chadwick et Terry Bikers. La rencontre entre un song writer inspiré et un guitariste de génie, qui avaient lancé la carrière du combo vers des sommets mérités.

 

Mais le destin et les humeurs s’en sont mêlés pour nous faire perdre le fil de l’histoire, se disant volontiers que le gâchis était immense. Et puis…2005 et un retour humble nous a fait rejeter une oreille vers la maison de l’amour et aujourd’hui, on se retrouve avec des titres qui nous ravissent de nouveau l’oreille. Pas de morceaux grinçants, rien que des mélodies éclairées par une lumière nouvelle, un ensemble dominé par des ballades dans lesquelles Guy nous berce de sa voix grave reconnaissable entre toutes, bien secondé par Terry et ses arpèges soyeux et toujours bien placés..

 

Pas de place au jeunisme, ni à la recherche de tubes imparables, le groupe est de nouveau présent à son niveau, sans révolution, pour faire apprécier son savoir faire mélodique tout simplement…

 

Le single «A Baby Got Back On Its Feet” est à lui tout seul un vrai Bonheur. On se dit que Guy a pris certes des rides, mais son ton de voix n’a pas flanché.  J’aime beaucoup aussi « Never Again » et son rythme entrainant, « Money Man » et son évidence mélodique avec les voix dédoublées. J’accroche moins sur les ballades tranquilles dans lesquelles on sent  un art abouti, une recherche d’intimisation avec celui qui écoute ; mais l’effort est louable, sans esbroufes : « The Probleme In Mind ». Nos deux compères ont même réhabilité un ancien morceau pour le rendre plus digne : « Purple Killer Rose ». Ce retour était inattendu, sachons l’apprécier…