Ian McCulloch Candleland

Ce qui est assez bizarre chez moi, c'est d'avoir apprécié beaucoup plus ce diable de Ian Mc Culloch avec cet album qu'avec les albums d'Echo And The Bunnymen (à l'époque). En 1990, d'ailleurs, on annonçait la disparition définitive du groupe mythique. La qualité de cet album est telle, que je le pensais moi aussi. Comme le Mozz avec les Smiths, je voyais bien partir Ian tracer la route seul, grâce à cette première œuvre solo de qualité. Cet album ne contient pas une révolution musicale et ne surprend pas l'amateur. Il convient juste de remarquer et d'apprécier le jeu de guitare délicat et varié, la basse bien présente, les synthés discrets, la batterie légère et précise, ainsi que, pour couronner le tout, cette voix en excellence... Ian avouait dans un interview que cet album s'était fait dans une certaine joie, même si son thème de prédilection reste la mélancolie. Les premiers morceaux sont enlevés et racés avec une légère préférence pour "Proud To Fall", mais d'autres compositions surprennent par leurs cotés plus synthétiques "The Cape" ou "Faith And Healing", plus tranchants "Horse's Head" ou par une orchestration classieuse "I Know You Well", voire légèrement orientale pour "In Bloom". Mais une chanson restera gravée dans le marbre, ce duo surnaturel Elizabeth Frazer / Ian Mc Culloch pour "Candleland", qui ressemble à une comptine de Noël, sans la mièvrerie... On se surprend souvent à taper du pied à l'écoute de cet album très cohérent, très bien produit et dans lequel on comprend que le frontman des Bunnymen sait faire du grand art, même éloigné de ses amis... La suite solo me plaira moins, mais la reformation d'Echo And The Bunnymen a été effective et a l'air de durer...