Royal Blood Royal Blood

 

Je dois être parfois masochiste, ou alors en manque de sensations musicales qui me sortent de la léthargie sonique actuelle. J’ai donc trouvé mon médicament adéquat : Royal Blood.

 

Le mauvais bassiste que je suis ne peut rester qu’admiratif devant le jeu déployé par Mark Kerr, alliant génie du bricolage de son pour faire croire en un mélange basse/guitare et une énergie débordante, le tout soutenu par un batteur de folie (le dénommé Ben Thatcher…un petit fils de la Dame de Fer ? ahaha)

 

Depuis Nirvana, Rage Against The Machine et les premiers Muse, je n’avais pas ressenti l’envie de tout envoyer balader dans mon logis avec une telle musique, prégnante, puissance, jouissive. Elle nous ramène forcement au passé, ratissant large au gré des grands anciens ou plus récents, mais avec une détermination qui force le respect, ce qui doit valoir des prestations live qui décoiffent !

 

Des intros au cordeau, des rythmes martiaux, le tout soutenant des parties de guitares monstrueuses, ne gâchent pas la voix dont on peut attendre encore plus, mais qui sait s’adapter pour ne pas lasser dans la longueur. Sortir un titre de cet album est un exercice dont je vais me passer allégrement, tant l’ensemble est dense, voire colossal. Le rock était soi disant moribond, dépassé et sans ressources. Ce duo démontre bien le contraire.

 

Après qu’importe si l’histoire s’arrête là, ou si les deux lascars vont tourner désormais en rond. L’histoire retiendra la bonne musique au bon moment en cet été 2014 qui était englué de musiques infâmes, impersonnelles et sans saveurs…