The Wedding Present Valentina

Je ne suis pas un fan des Weddoes, mais force est de reconnaitre qu’ils pratiquent une vertu qui est pour moi la persévérance. Depuis 1985, ce groupe mené par David Gedge est toujours présent, solide sur ses appuis musicaux, ayant tenté ça et là quelques essais plus pop, mais revenu depuis « El Rey » à leur recette de base noisy. Jamais ce combo ne sera présent dans les charts planétaires mais qu’importe. Aucune réticence à faire tournées sur tournées, à thème ou non, les Weddoes (c’est affectueux chez moi, je le reconnais) s’ingénuent à être présents dans le paysage de manière régulière avec les ingrédients que l’on connait : le chant nasillard de David, une batterie sèche sans fioritures avec une basse dense et porteuse, des guitares rêches au possible, des ruptures de rythmes incroyables…

« Valentina » n’est pas en soi une surprise, même si quelques esprits chagrins trouvent l’écriture faiblarde, mais quel bonheur de se retrouver dans un paysage voisin de Sonic Youth, voire My Bloody Valentine, mais qui nous rappelle invariablement la fin des années 80 – milieu des années 90. Mes morceaux préférés de ce nouvel album est « You Jane » avec ses ruptures et ses cavalcades immédiatement reconnaissables, « Deer Caught In The Headlights » bien noisy, « End Crédits » tendu comme un arc de flèche..les morceaux énergiques.

Bien sûr, je privilégie les morceaux les plus nerveux, ceux qui me plaisent le plus chez eux, mais il y en a pour tous les gouts puisque les ballades plus douces sont présentes : « Stop Thief! » contient des arpèges fins et délicats, « 524 Fidelio » avec l’appui de voix féminine est probant. On ne demande pas grand-chose à ce groupe, sinon de continuer longtemps ainsi, représentant une sorte de valeur sûre, loin des modes actuelles très changeantes, un peu comme The Fall dans un registre différent. Il faudrait que je songe à les voir en live un de ces jours.