BOB MOULD  Sunshine Rock

Bob Mould est un artiste que l’on ne voit pas s’arréter, ni faiblir. Le bonhomme doit avoir une santé de fer et beaucoup de choses à dire pour tenir une telle distance et ce depuis Husker Du...Régulier dans ses sorties d’albums, énergique à souhaits dans un punk rock bien percutant, s’entourant de musiciens aussi motivés que lui, voyageant à travers le monde (le voici à Berlin), surmontant des décés proches, l’artiste vient nous offrir un album qui se veut lumineux (Sunshine Rock tout un programme me direz vous). Lumineux dans le sens mélodique, direct dans ses riffs, agrémentés de petits solis bien placés et des arrangements dosés...un plaisir certain se dégage, comme si une page devait être tournée mais pas que.

Oui, cet album rappelle le passé, celui de Sugar, qui nous avait proposé un versant plus pop du personnage, mais toujours sur un lit électrique. « Copper Blue » était un sacré album et celui aurait pu être son petit frère !

La rage de Bob n’est jamais bien loin, et on sent un besoin vital pour lui d’exprimer ce qui le choque. Dans ce dernier album, il se livre sans doute un peu plus encore, mais sur lui « Lost Faith ».

 

Tous les titres ne resteront pas dans les mémoires, mais entre la justesse de « Sunshine Rock », le soyeux « The Final Years », le tonitruant « I Fought », l’explosif « Send Me A Postcard », il y a de quoi faire, sans s’endormir tout au long des 12 titres à écouter pour nettoyer ses tympans des mièvreries ambiantes commerciales.

Bob Mould, partie intégrante du rock américain ne sera jamais aussi connu que Nirvana ou les Pixies, mais son empreinte est gravé dans le marbre pour les initiés.

Comment ne pas être épaté par sa carrière ? Comment passer à coté de celui qui occupe un espace délaissé par bons nombre de groupes plus contemporains ?

 

 

J’ai une seule crainte à son sujet..Ses concerts sont toujours aussi éloignés géographiquement...