The Gathering Disclosure

Je ne vous ferais pas l’habituelle observation du départ de Anneke Van Giersbergen de 2007, cela date un peu désormais.

Sa remplaçante a fait depuis sa place et le reste du groupe poursuit inlassablement une discographie pleine, riche, orientée vers la recherche perpétuelle du bon son, qu’il soit trip rock, rock atmosphérique…Ou ce que vous voudrez. Car le plus important pour exister dans le paysage musical ambiant, il convient d’avoir une personnalité et une imagination à la hauteur pour ne pas disparaitre ou simplement lasser.

je dois le reconnaitre que je ne suis pas un fan transi de ce groupe , mais je suis attentif à tout ce qu’ils peuvent faire depuis la claque reçu lors de l’album « How To Measure a Planet ? », qui reste un chef d’œuvre en son genre. Alors quoi de neuf à l’horizon de ces bataves inspirés ?

L’écoute de leur dernier effort discographique ne va pas sans doute révolutionner le style, mais le sens du travail bien fait est toujours présent, entre sonorités bien placées, ambiances à l’architecture savamment réflechie (quelquefois sans doute trop), chant porté vers des sommets. « Paper Waves » et « Meltdown » sont bien efficaces, rythmés. Le second surprend même par un son groovy que je ne leur connaissais pas trop. « Paralized » reprend dans une ambiance plus classique, voire classieux. « Heroes For Ghosts » démarre en apesanteur, pour prendre un envol bien agréable avec un soutien de cuivres soyeux.

Je vous laisse apprécier les quatre autres titres de cet album, qui sent la maitrise poussée du groupe qui, je le crois sincèrement, est voué à nous produire longtemps encore des titres qui nous transporterons dans des ambiances magnifiques.

On peut sans doute regretter le calme relatif de cet album, les longues plages qui traduisent une tendance naturelle de The Gathering vers la musique progressive. Mais qu’importe. Il est difficile de mettre à part ce combo dont on sait qu’il ne basculera jamais dans la facilité.