Festival Mini 2012 mai 2012 le Castellet

Cela faisait longtemps que nous n’avions pas assisté à un concert et pour moi, plusieurs années assisté à un Festival de musique. La proximité du lieu (Le Castellet dans notre département du Var), l’affiche proposée, le lieu emblématique (le Circuit de Formule 1), et un rassemblement de passionnés servant de support (le Mini 2012, soit les amoureux de la Mini Austin) ont scellé notre décision d’embarquer toute la famille, avec le camping car (sourires) pour ces deux jours particuliers…

Je me bornerai à ne faire qu’un résumé musical, de ce que nous avons vu ou entendu, car tout ce qui a entouré notre Epopée mérite des historiettes à elles toutes seules : l’arrestation musclé d’un camé à l’entrée, les billets qui n’étaient pas les bons, le camping interdit au Camping Cars, une organisation défaillante le premier soir qui nous fait faire des kilomètres à pied, la perte momentanée de mon téléphone portable, nos problèmes d’oreilles aux concerts, le vent tonitruant le second soir et j’en passe…

Pour Hubert Félix Thiéfaine justement, les problèmes cités plus haut nous ont empêchés de voir, mais non d’entendre un chanteur inamovible, qui donne toute sa joie de vivre sur scène. Il n’est pas étonnant qu’un tel artiste joue dans la durée et qu’il déplace un public fidèle. Le regret a porté plus sur la durée du set (1h et c’est tout), qui méritait un petit plus…

Cela fait 3 fois que je vois Iggy Pop en concert, et je dois reconnaitre qu’à 65 ans le bougre a la santé ! L’Iguane fait les 100 pas, danse, se contorsionne comme pour montrer à son public qu’il est toujours au top. Naviguant entre punk hardcore grunge, notre animal est à son aise pour atteindre son public, bien varié au niveau de l’âge. Je regrette toutefois ce saxo qui vient parasiter l’ensemble, mais quelle cure de jeunesse ! Les musicos ont tous un âge avancé et le bassiste boite à la fin du concert pour avoir forcé sur le dernier morceau (sourires).

La surprise de ce premier soir vient de Martin Solveig, dont je n’apprécie pas la chapelle Disc jockey pour grands rassemblements…J’ai été étonné de la vivacité du bonhomme derrière ses platines à enchainer, mixer les morceaux d’autrui.

Le lendemain, ayant dormi tout à coté, nous voilà donc prés à suivre beaucoup plus d’artistes que la veille. Mais là aussi, je me contenterai de ne parler que de ceux dont j’ai suivi leur prestation live.

SOMA est un groupe local, puisqu’originaire d’Istres. Ce ne sont pas des inconnus pour nous puisque nous avions assisté à un concert d’eux (non commenté ici) en petit comité. Leur énergie live est toujours égale mais la scène semble un peu grande pour eux. Leurs « classiques » cartonnent bien, les morceaux plus récents déçoivent, perdant leur mordant qui est leur marque de fabrique.

Charlie Winston suivait, et moi je n’ai pas suivi ce concert de bobo. Mièvre au possible, je n’ai pas supporté ce son pop rock bien propre sur lui. Désolé les gars.

Par contre, les Ting Tings suivirent et plantèrent une tout autre ambiance. Short moulant pour bien provoquer les mâles de l’assistance (et combattre une chaleur incroyable avec un Mistral puissant sans doute diront les vertueux), Katie White met le feu sur la scène, étant bien aidé par son comparse Jules de Martino, dont on admire la technique multi instrumentiste. Des sommets sont atteints avec Great DJ, That’s Not My Name, Shut up And Let Me Go, mais aussi avec l’apport du chanteur de Soma sur un morceau dantesque…

Mon intérêt fut moins important pour Gossip, dont j’attendais sans doute trop. Autant la prestation sonore de la « douce » Beth Ditto, au coffre incroyable tient la route, autant la présence d’un vrai groupe (avec l’apport d’un bassiste et d’un clavier) lisse trop la musique. Cela est perceptible sur les morceaux récents, dont on a du mal à retenir le grain de sable qui permet aux oreilles de s’arrêter.

Bien sûr, rien est à redire sur des titres comme «  Heavy Cross » ou « Standing In The Way Of Control » mais la rage salvatrice est bien à ranger dans le passé…

C’est passablement épuisé que nous sommes rentrés à notre domicile en cette nuit de samedi à dimanche, conscients d’avoir vécu ces dernières heures un peu hors du temps…